Otoloto

À proposArtistesProjetsProgrammationÔ LéonieActualités
Contact Menu

Kyoko Kasuya

Kyoko Kasuya est une artiste visuelle et réalisatrice franco-japonaise basée à Paris, France. Après les événements du séisme et du tsunami de 2011 et l’accident qui en a résulté à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, son père a conseillé à Kasuya de rester en France pendant ses études en école d’art. En faisant face à ces événements entre la France et son pays natal, elle a commencé à observer la société contemporaine attentivement, tout en examinant sa propre identité.

Les œuvres de Kasuya évoquent la temporalité des expériences partagées, se concentrant sur les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale explorés à partir de journaux intimes, d’archives cachées, des écrits de personnes inconnues et ordinaires. Ses études initiales en littérature afro-américaine influencent ces projets, en particulier dans l’importance des archives écrites qui aident à encadrer les récits du passé. Kasuya interroge ici des sujets sociologiques et historiques à travers des points de vue existants, remis en question et déplacés par des œuvres cinématographiques et photographiques, tentant ainsi de contribuer à une compréhension universelle des expériences humaines au-delà des nationalités et des origines.

Kyoko Kasuya - *Observation d’artichaut en quarantaine*, Realisation, avril 2021, photographie, Vue de l'exposition The Crown Letter à la Fondation Fiminco nov 2021, Commissaires d'exposotion Emmanuelle de l'Ecotais

Observation d’artichaut en quarantaine, Realisation, avril 2021, photographie, Vue de l’exposition The Crown Letter à la Fondation Fiminco nov 2021, Commissaires d’exposotion Emmanuelle de l’Ecotais

Kyoko Kasuya - *Sans titre (autoportrait)*, 2013, Installation, manteau imperméable noir
<br>Ce travail représente la démarche artistique de l’artiste Kyoko Kasuya, à travers l’objet du manteau imperméable. Elle affirme ainsi son rôle en tant qu’artiste proche d’une enquêtrice, investiguant et vivant entre plusieurs pays, plusieurs histoires, et cherchant des indices quant à notre Histoire commune.

Sans titre (autoportrait), 2013, Installation, manteau imperméable noir

Ce travail représente la démarche artistique de l’artiste Kyoko Kasuya, à travers l’objet du manteau imperméable. Elle affirme ainsi son rôle en tant qu’artiste proche d’une enquêtrice, investiguant et vivant entre plusieurs pays, plusieurs histoires, et cherchant des indices quant à notre Histoire commune.

Kyoko Kasuya - A l’occasion de l’exposition collective Doki Doki à l’Irrésistible Fraternité à Limoges en janvier 2019, Kyoko Kasuya a réalisé sa première vidéo expérimentale intitulée *Listen to the Voices of the Sea*. Ce travail est basé sur une partie du journal de Hachiro Sasaki, un ancien étudiant japonais de l’université de Tokyo devenu soldat kamikaze lors de la Seconde Guerre mondiale. Son journal a été publié dans un livre, Kiké Wadatsumi no Koé (*Listen to the voices from the sea*) en 1949. L’artiste a décidé de transposer le récit de ce soldat japonais sur le territoire français afin de proposer une lecture plus universelle de la situation de ce jeune homme, confronté à la réalité de la guerre et luttant contre son destin. L’exposition se déroulant à Limoges, elle a réalisé ce travail en collaborant avec les habitants locaux et a filmé toutes les séquences du film dans cette ville pour que ce sujet habite leur quotidien. 

*Listen to the Voices of the Sea* a été projetée à l’exposition collective Doki Doki  à l’Irrésistible Fraternité Limoges, FR (2019), au WIELS Art Book FaIr SPECIAL EVENTS, Bruxelles, BE (2019) à la Biennale de Bangkok, Bangkok, TH (2020) et officiellement sélectionnée au Mosaic World Film Festival, Rockford, US (2020).

A l’occasion de l’exposition collective Doki Doki à l’Irrésistible Fraternité à Limoges en janvier 2019, Kyoko Kasuya a réalisé sa première vidéo expérimentale intitulée Listen to the Voices of the Sea. Ce travail est basé sur une partie du journal de Hachiro Sasaki, un ancien étudiant japonais de l’université de Tokyo devenu soldat kamikaze lors de la Seconde Guerre mondiale. Son journal a été publié dans un livre, Kiké Wadatsumi no Koé (Listen to the voices from the sea) en 1949. L’artiste a décidé de transposer le récit de ce soldat japonais sur le territoire français afin de proposer une lecture plus universelle de la situation de ce jeune homme, confronté à la réalité de la guerre et luttant contre son destin. L’exposition se déroulant à Limoges, elle a réalisé ce travail en collaborant avec les habitants locaux et a filmé toutes les séquences du film dans cette ville pour que ce sujet habite leur quotidien.

Listen to the Voices of the Sea a été projetée à l’exposition collective Doki Doki  à l’Irrésistible Fraternité Limoges, FR (2019), au WIELS Art Book FaIr SPECIAL EVENTS, Bruxelles, BE (2019) à la Biennale de Bangkok, Bangkok, TH (2020) et officiellement sélectionnée au Mosaic World Film Festival, Rockford, US (2020).

Kyoko Kasuya - Vue de l’exposition solo *STALKER Avant que ça n’arrive* , Installation de 6 photographies avec 6 textes sur le présentoir, Galerie du département art plastique de l’Université Paris 8, Saint-Denis, FR (2014)
<br>Suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, la famille de Kyoko Kasuya a conseillé à l’artiste de ne pas revenir vivre au Japon mais de rester en France. Elle a commencé à s’interroger sur l’irréversibilité et l’impossibilité de vivre sur le territoire de Fukushima à cause de la radioactivité. Elle s’est demandé si les villages autour des centrales nucléaires en France pouvaient être des parallèles pour comprendre la vie menée avant l’accident au Japon. Elle a donc visité 12 villages français accueillant des centrales nucléaires comme Fessenheim et Chinon. Les photographies et les textes qu’elles a produits, décrivent ce qu’il s’y passe à travers ses propres expériences. 
<br>Kasuya a discrètement enlevé certains mots dans les textes et aucune image ne montre de centrale nucléaire. Elle considère que c’est ainsi que les habitants vivent autour de cet environnement : ils ont conscience qu’il y a un danger mais ce dernier reste toujours invisible.

Vue de l’exposition solo STALKER Avant que ça n’arrive , Installation de 6 photographies avec 6 textes sur le présentoir, Galerie du département art plastique de l’Université Paris 8, Saint-Denis, FR (2014)

Suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, la famille de Kyoko Kasuya a conseillé à l’artiste de ne pas revenir vivre au Japon mais de rester en France. Elle a commencé à s’interroger sur l’irréversibilité et l’impossibilité de vivre sur le territoire de Fukushima à cause de la radioactivité. Elle s’est demandé si les villages autour des centrales nucléaires en France pouvaient être des parallèles pour comprendre la vie menée avant l’accident au Japon. Elle a donc visité 12 villages français accueillant des centrales nucléaires comme Fessenheim et Chinon. Les photographies et les textes qu’elles a produits, décrivent ce qu’il s’y passe à travers ses propres expériences.

Kasuya a discrètement enlevé certains mots dans les textes et aucune image ne montre de centrale nucléaire. Elle considère que c’est ainsi que les habitants vivent autour de cet environnement : ils ont conscience qu’il y a un danger mais ce dernier reste toujours invisible.

Kyoko Kasuya - *Avant que ça n’arrive*, 2012-2014, Série de 12 photographies et 12 textes, tirages argentiques (photos),  impressions numériques (textes), 21 x 29,7 cm

Avant que ça n’arrive, 2012-2014, Série de 12 photographies et 12 textes, tirages argentiques (photos), impressions numériques (textes), 21 x 29,7 cm

Kyoko Kasuya - *Journal du confinement*, 2020, 52 jours de textes, de photographies et de vidéos publiés sur Instagram
<br>L’artiste Kyoko Kasuya a été́ bloquée à Paris dès le début du confinement, le 17 mars 2020. La majorité́ des Parisiens est partie dans les zones rurales où vivent leurs familles ou des connaissances. Ne pouvant aller ailleurs, elle a décidé de s’emparer de cette situation pour produire un travail artistique. Dès le quatrième jour du confinement, elle a commencé à tenir son journal en publiant des photographies et vidéos accompagnées de textes sur instagram, pendant 52 jours.

Journal du confinement, 2020, 52 jours de textes, de photographies et de vidéos publiés sur Instagram

L’artiste Kyoko Kasuya a été́ bloquée à Paris dès le début du confinement, le 17 mars 2020. La majorité́ des Parisiens est partie dans les zones rurales où vivent leurs familles ou des connaissances. Ne pouvant aller ailleurs, elle a décidé de s’emparer de cette situation pour produire un travail artistique. Dès le quatrième jour du confinement, elle a commencé à tenir son journal en publiant des photographies et vidéos accompagnées de textes sur instagram, pendant 52 jours.

Kyoko Kasuya - *400 years ago*
, 2020
, vidéo, 1’13, 4K 
<br>Kyoko Kasuya a découvert une anecdote sur un nom de famille espagnol, Japón. Il y a environ 300-400 personnes qui portent ce nom en Espagne aujourd’hui. Kyoko Kasuya a effectué une recherche sur ce sujet. Il y a 400 ans, des Japonais ont voyagé jusqu’à ce pays et quelques personnes y sont restées. C’est l’origine de ce nom de famille. Ce point de départ a aidé l’artiste à trouver l’histoire du samouraï Hasekura, qui débarqua en Espagne au XVIIe siècle lors d’une mission diplo- matique menée depuis une petite baie, Tsukinoura de la préfecture de Miyagi, région nord du Japon. L’artiste s’est rendue à cet endroit en imaginant l’époque de Hasekura. Ces images flottantes réactivent les aspects poétiques et oniriques et la voix de la narratrice établit une liaison entre l’époque du Samouraï et aujourd’hui. Cette vidéo est une introduction pour découvrir l’origine de la légende d’Hasekura. Elle a été présentée à la BIENALSUR à Cordoba, AR et Montevideo, UG (2021 et 2022).

400 years ago
, 2020
, vidéo, 1’13, 4K

Kyoko Kasuya a découvert une anecdote sur un nom de famille espagnol, Japón. Il y a environ 300-400 personnes qui portent ce nom en Espagne aujourd’hui. Kyoko Kasuya a effectué une recherche sur ce sujet. Il y a 400 ans, des Japonais ont voyagé jusqu’à ce pays et quelques personnes y sont restées. C’est l’origine de ce nom de famille. Ce point de départ a aidé l’artiste à trouver l’histoire du samouraï Hasekura, qui débarqua en Espagne au XVIIe siècle lors d’une mission diplo- matique menée depuis une petite baie, Tsukinoura de la préfecture de Miyagi, région nord du Japon. L’artiste s’est rendue à cet endroit en imaginant l’époque de Hasekura. Ces images flottantes réactivent les aspects poétiques et oniriques et la voix de la narratrice établit une liaison entre l’époque du Samouraï et aujourd’hui. Cette vidéo est une introduction pour découvrir l’origine de la légende d’Hasekura. Elle a été présentée à la BIENALSUR à Cordoba, AR et Montevideo, UG (2021 et 2022).

Kyoko Kasuya - *Silence Bleu*, 2020-2022, Film, 14’12, 4K  
<br>Silence Bleu est la suite de Listen to the voices of the Sea (2019), la première vidéo expérimentale de Kyoko Kasuya, basée sur le journal intime d’un pilote kamikaze japonais. Kamikaze signifie «vent de Dieu» en japonais. L’artiste a transcrit une partie du journal d’un jeune pilote du sud du Japon, Norimitsu Takushima, dans le deuxième volume du livre intitulé « Kiké Wadatsumi no Koé (Listen to the voices from the sea)». En mettant à sa place Noé Teissier, un personnage fictif français, cette traduction s’inscrit dans un contexte contemporain, culturellement et géographiquement plus étendu, pour que ses pensées et la réalité de sa vie puissent être saisies. 
Cette mort n’est pas seulement celle du seul soldat japonais, mais l’artiste suggéré que ce sentiment est partagé par des soldats de toutes les nations et que des tragédies similaires se produisent. Pour la réalisation du second film, Kyoko Kasuya a donné plus de longueur pour que les spectateurs puissent plonger dans cet univers. Il a été soutenu par MO.CO. Ecole supérieure des Beaux-Arts Montpellier Contemporain (FR) et la Fondation Archive Luigi Nono (IT).

Silence Bleu, 2020-2022, Film, 14’12, 4K

Silence Bleu est la suite de Listen to the voices of the Sea (2019), la première vidéo expérimentale de Kyoko Kasuya, basée sur le journal intime d’un pilote kamikaze japonais. Kamikaze signifie «vent de Dieu» en japonais. L’artiste a transcrit une partie du journal d’un jeune pilote du sud du Japon, Norimitsu Takushima, dans le deuxième volume du livre intitulé « Kiké Wadatsumi no Koé (Listen to the voices from the sea)». En mettant à sa place Noé Teissier, un personnage fictif français, cette traduction s’inscrit dans un contexte contemporain, culturellement et géographiquement plus étendu, pour que ses pensées et la réalité de sa vie puissent être saisies.
Cette mort n’est pas seulement celle du seul soldat japonais, mais l’artiste suggéré que ce sentiment est partagé par des soldats de toutes les nations et que des tragédies similaires se produisent. Pour la réalisation du second film, Kyoko Kasuya a donné plus de longueur pour que les spectateurs puissent plonger dans cet univers. Il a été soutenu par MO.CO. Ecole supérieure des Beaux-Arts Montpellier Contemporain (FR) et la Fondation Archive Luigi Nono (IT).

Kyoko Kasuya - *Listen to the Voices of the Sea*, 2019, vidéo expérimentale, 5’43, HD, Vue de projection Listen to the Voices from the Sea, WIELS Art Book FaIr SPECIAL EVENTS, WIELS Centre d’art contemporain, Bruxelles, Belgique en septembre 2019

Listen to the Voices of the Sea, 2019, vidéo expérimentale, 5’43, HD, Vue de projection Listen to the Voices from the Sea, WIELS Art Book FaIr SPECIAL EVENTS, WIELS Centre d’art contemporain, Bruxelles, Belgique en septembre 2019